216 espèces de pics sont présentes dans le monde et la majorité est habitante des forêts. Le lien étroit qui unit les pics à la vie autour des arbres et dans les arbres est souligné par toute une série d’adaptations caractéristiques. Un orteil pivotant aux pieds et une queue rigide munie de plumes rectrices qui leur sert d’appui, leur permettent de s’accrocher aussi à des branches verticales et de se déplacer avec rapidité et habileté. Leur bec robuste a maintes utilités. Pour rechercher la nourriture cachée sous l’écorce, les pics cognent et frappent le bois de leur bec. Ils marquent leur territoire d’un tambourinement rythmique et façonnent leurs loges de nidification dans le bois de coups de bec ciblés.
Différentes particularités anatomiques de la tête du pic permettent au cerveau de ne pas être endommagé par ces coups énergiques. La fonction de la langue mérite également l’attention: les pics peuvent étirer leur langue bien au-delà du bec et la plonger dans les crevasses et les trous. Grâce à son extrémité recouverte de poils, telle une barbe visqueuse et gluante, ils extraient les larves d’insectes cachées dans le bois. Cette adaptation spécifique leur donne accès à une source de nourriture hors de portée des autres oiseaux.
Les pics en Suisse
Neuf espèces de pics sont présentes en Suisse:
- Pic noir(Dryocopos martius) – le plus grand pic indigène
- Pic vert(Picus viridis) – spécialiste des fourmis
- Pic cendré(Picus canus) – habitant des vieilles forêts de feuillus
- Pic épeiche(Dendrocopos major) – le généraliste
- Pic mar(Dendrocopos medius) – exigeant et menacé de disparition
- Pic épeichette(Dendrocopos minor) – le discret
- Pic à dos blanc(Dendrocopos leucotos) – de retour en Suisse
- Pic tridactyle(Picoides tridactylus) – espèce de caractère des pessières subalpines
Ces huit espèces sont plus ou moins tributaires du biotope forestier. Sans oublier non plus le Torcol fourmilier (Jynx torquilla) qui vit, quant à lui, avant tout dans les espaces ouverts et qui est le seul pic présent en Suisse à émigrer vers le sud en hiver.
Fig. 2. Le Pic vert (Picus viridis) est un spécialiste des fourmis. Photo: Ulrich Wasem (WSL)
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Bibliographie
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